Sommaire
Nouvelles scabreuses
Albertine se fait la malle
La Baronne serre un cou de Bourbon
Gibbey saute sur Arnhem
Gibbey va se faire voir chez les Grecs
La rue de Paradis est pavée de malintentions
Tout s’explique
Gibbey manque de flair
Un Chinetoque dans le champagne
Gibbey démonte un coup monté
Gibbey montre les crocs
Buté aux Hauts-Buttés
On n’a pas marché sur la Lune
La Traite des Blancs (Francis Segond)
Dos Collé, 218 pages, 14,5 x 22 cm
Le sixième recueil des enquêtes de Jonathan Gibbey s'inscrit dans la lignée des précédents.
Comme dans les Recherches dans le temps perdu, on y voit éclaircis des mystères passés : celui de la disparition d'Albertine dans le roman de Marcel Proust ; celui de la mort de Phèdre dans la tragédie de Racine, ainsi que la cause de la folie de Nietzsche à Turin. Et on remonte jusqu'à la prise d'Ilion pour un meurtre commis à l'intérieur du cheval de Troie.
Des problèmes de chambre close et des crimes impossibles y sont résolus. Ainsi le meurtre d'un homme à l'intérieur d'une bouteille de champagne ou celui d'un toxicologue dans son laboratoire hermétiquement clos. Un parachutiste est poignardé en plein vol, une femme, étranglée au centre d'un espace sableux sans aucune trace autour d'elle. Au passage, l'inspecteur Gibbey explique un mystère historique de meurtre en local clos : celui du duc de Bourbon en 1830. Et il résout brillamment une série de crimes couverts par un alibi encore plus imparable que celui de L'Assassin habite au 21.
L'inspecteur Gibbey, enfin, enquête à nouveau à Peaceland où les vegans sont en passe de succéder aux féministes et aux écologistes.
Cet ensemble diffère cependant des recueils précédents en ce que les situations y sont souvent scabreuses aux yeux de la morale traditionnelle. Fétichisme, sadisme, masochisme, inceste, zoophilie, scatologie, transsexualisme : c'est à toute une panoplie digne de « Psychopathia sexualis » qu'est confronté Jonathan Gibbey, ce mâle blanc hétérosexuel, auquel vient parfois en aide l'androïde asexué, Jerlock, la Terreur de la Pègre.
Francis Segond, de son côté, révèle l’indigne commerce auquel Gibbey s’est livré à l’époque de Cambyse.
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